Midi-Pyrénées revient de loin : si la Région n'avait pas décidé un plan de sauvetage du réseau ferroviaire secondaire, il y a fort à parier qu'on commencerait aujourd'hui à fermer plusieurs
sections de ligne. La Région s'est endettée de 500 millions d'euros pour financer le maintien de ce qu'il reste du réseau ferroviaire, dont une bonne partie a déjà disparu entre 1938 et les
années 1990. D'ici trois ans, le gros du programme sera terminé.
Reste que la direction de RFF ne voit d'autres issues que la fermeture de certaines lignes, comme l'antenne de Luchon, la ligne des Causses ou Rodez - Séverac, sur lesquelles le nombre de trains
quotidiens se compte sur une seule main et dont l'état nécessiterait plusieurs centaines de millions d'euros pour restaurer les installations.
La suppression de la taxe professionnelle va priver les Régions d'une ressource importante, qui alimentait la politique d'investissements des collectivités. Il y a fort à parier que le
tarissement de cette source de recettes mais aussi les effets de la conjoncture économique vont réduire les marges de manoeuvre pour lancer de nouveaux projets de rénovation du réseau
ferroviaire.
En matière de ressources, ne pas oublier qu'en Allemagne, la taxe poids lourds rapporte quatre milliards d'euros par an. En quatre années seulement, la somme nécessaire à la modernisation de
l'intégralité du réseau ferroviaire serait recueillie.
Qui osera ?
Article issu de l'ORTF