La prochaine disparition du monopole d’exploitation de la SNCF sur les grandes lignes internationales va se faire sur le modèle aérien : plusieurs opérateurs ferroviaires pourront coexister sur un même itinéraire.
Les voyageurs pourront en tirer un bénéfice si les nouveaux opérateurs (Trenitalia, Veolia, …) proposent une offre différente de celle de la SNCF (relations nouvelles de jour et de nuit, dessertes directes, accès sans réservation obligatoire, fréquences élevées, aménagement intérieur du matériel roulant, restauration et autres services à bord, transport des bagages et des vélos, structure et niveau de la tarification, information) et attirent ainsi au rail une clientèle nouvelle.
Cependant la concurrence sur le modèle aérien présente aussi des risques : complexité de l’information sur les horaires et les prix, dispersion des guichets dans les gares, correspondances, difficultés d’échanges des billets. Les voyageurs ferroviaires réclament de la clarté et de la simplicité.
Dans ces conditions, la FNAUT demande que l’Etat élabore un cahier des charges qui s’impose à tous les exploitants en matière de validité des tarifs sociaux, de qualité minimale des services, de respect des droits des voyageurs (respect des horaires, dédommagements en cas de retards importants, traitement des litiges).
Afin de limiter le risque d’écrémage des relations les plus rentables par les nouveaux opérateurs, la FNAUT demande que, par analogie avec le système aérien (fonds de péréquation du transport aérien intérieur), tous les opérateurs soient placés sur pied d’égalité et contribuent au financement des relations d’aménagement du territoire comme le fait
actuellement la SNCF.
La concurrence entre opérateurs pourra être introduite à partir de 2017 sur les grandes lignes intérieures. La FNAUT estime que, dans ce cas, le modèle aérien n’est pas adapté : le modèle des franchises en vigueur en Grande Bretagne (allotissement du réseau) est plus à même de garantir les intérêts des voyageurs.
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