Pourquoi ne pas s'intéresser au futur développement d'une plateforme multimodale rail-route en Vendée, en imaginant un même projet au niveau local, par exemple sur l'aire de stockage de Clazay anciennement utilisée par Heuliez… La question, posée en fin de conseil communautaire, jeudi soir, par Christophe Béalu, ne manquait pas d'intérêt. Car elle a permis d'en apprendre plus sur les différents projets proposés à la communauté de communes pour ce terrain dont elle est propriétaire.
Un espace de sept hectares, clos, bitumé, disposant d'un bâtiment d'accueil, sur la ligne Les Sables-Tours : idéal. « Nous avions déjà commencé à démarcher avant qu'Heuliez ne mette fin au crédit-bail. Un contact avec RFF (Réseau ferré de France) nous avait amenés au Salon des transports, à Paris, où nous avions eu une dizaine de contacts, mais pour l'instant sans confirmation », a expliqué le président de Cœur du Bocage, Jean-Michel Bernier.
Le solaire ou le rail ?
Seul inconvénient pour mettre en place une telle plateforme de transport entre rail et route : l'absence d'échangeur routier important à proximité de Clazay… Mais il se trouve que pour ce type de projet, un autre terrain a été repéré par RFF, route d'Argenton, donc à proximité immédiate de la RN 249.
Retour à Clazay : deux autres projets ont également été évoqués. Primo, celui d'un champ de panneaux photovoltaïques. « Là, les gens sont prêts à signer ! Mais le rapport annuel serait d'environ 50.000 € pour Cœur du Bocage, ce qui ne couvre pas nos annuités d'emprunt sur le parc. » Autre contact, pour un atelier de réparation des voitures SNCF, « pour lequel il faudrait un bâtiment de 3 à 4.000 m2, sur les rails. Le seul problème est qu'à Clazay il n'y a que deux voies, là où il en faudrait trois. »
Quoi qu'il en soit, cette aire intéresse en définitive bon nombre d'investisseurs ou d'entrepreneurs. « Ici, il n'y a pas de problème pour passer entre deux TGV sur la ligne… mais elle n'est pas électrifiée. En Vendée, ils auront les mêmes avantages et les mêmes inconvénients que nous. Sauf pour les liaisons autoroutières… » Caroline Jaouen